Dacryodes

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Dacryodes

Description

Les Dacryodes sont des arbres dioïques. Inflorescences en panicules tomenteuses terminales et axillaires. Fleurs courte-ment pédicellées. Calice à 3 sépales ± libres, parfois un peu soudés à la base. Pétales 3, valvaires, épais, aussi longs ou plus longs que les sépales, à bords ± repliés intérieurement, à sommet infléchi. Pétales et sépales sont couverts extérieurement d'un tomentum dense de poils étoilés. 6 étamines, insérées au bord ou légèrement en dessous d'un disque, plus courtes que les pétales. Chez les fleurs ♀ les étamines sont plus courtes que chez les fleurs ♂. Le disque est déprimé en soncentre où se trouve enfoui l'ovaire très rudimentaire chez les fleurs ♂. Style très court. Stigmate 2-4 lobé. Ovaire à 2 loges biovulées chez nos espèces. On trouve exceptionnellement des fleurs tétramères. Fruits drupacés, globuleux, ovoïdes ou oblongs-ellipsoïdes. Une seule graine. Endocarpe très mince (D. edulis, D. Bilttneri) ou au contraire dur . Il est plaqué sur une face d'une sorte d'écus-son plus ou moins développé qui correspond à la paroi de la loge stérile de l'ovaire. Cotylédons épais, palmatifides, à lobes repliés.A
A. Flore du Gabon

Taxonomy

L'identification des espèces de Dacryodes est toujours très difficile à l'exception des D. Bilttneri et D. osika. Les fleurs se ressemblent beaucoup et ce n'est que dans 4 espèces que l'on peut reconnaître quelques caractères séparatifs par la pubescence de l'ovaire ou du disque. Ovaire et disque sont le plus souvent glabres.
Les meilleurs caractères distinctifs se trouvent dans les noyaux des fruits, évidemment chez les espèces dont les fruits sont connus.
Les feuilles sont imparipennées. Les folioles se ressemblent beaucoup d'une espèce à l'autre. Elles sont oblongues, parfois étroitement ou même lancéolées chez une même espèce, toujours acuminées parfois acuminées aiguës. On compte une dizaine de paires de nervures latérales bien marquées, arquées près de la marge, et réunies par un réseau net de nervilles et veinules. Au point de vue de la forme, seul D. osika est bien caractérisé par ses petites folioles lancéolées acuminées, de dimensions nettement inférieures à celles des autres espèces.
C'est cependant dans les feuilles que l'on peut trouver des caractères séparatifs; il convient d'examiner minutieusement les types de pubescences qui sont bien spécifiques. Dans la pratique les incertitudes ne peuvent être toujours levées, car si la pubescence donne de bons caractères séparatifs chez des feuilles encore jeunes, il n'en est plus toujours de même chez les vieilles feuilles où il ne reste plus que des traces de pubescence.
La pubescence est faite généralement de poils étoilés. Les plus remarquables sont ceux du D. Normandii: ils se divisent en fines branches divergentes à l'extrémité d'un stipe très net. Chez toutes nos autres espèces les poils sont sessiles. Les uns sont laciniés et se présentent en petites touffes (D. pubescens, D. heterotricha, D. edulis) D'autres sont des poils écailleux, très petits et appliqués sur le limbe (D. macrophylla, D. igaganga, parfois D. Klaineana).
D. osika et D. Klaineana sont pratiquement glabres.
Des poils simples, souples, assez longs, caractérisent d'autres espèces. D. Letestui est assez densément couvert de ce type de pubescence, sans mélange de poils étoilés, tandis qu'il y a mélange de poils simples et de poils étoilés chez D. edulis et D. igaganga. La distinction par les feuilles et leur pubescence, entre ces 3 dernières espèces est parfois très problématique.
Outre le type de poils, il y a aussi à tenir compte de la répartition des poils, c'est-à-dire de leur densité, laquelle, si elle est bien un caractère spécifique, est évidemment dépendante largement de la vétusté de la feuille.B
B. Flore du Gabon

Distribution (General)

Le genre Dacryodes d'après Lam qui en a publié une révision en 1932, compterait 34 espèces divisées en 3 sections.
  • Section Archidacryodes: Amérique tropicale (Antilles, Pérou), 2 espèces.
  • Section Pachylobus: Afrique tropicale, 19 espèces.
  • Section Curtisina: Indo-malaisie (Péninsule malaise, Sumatra, W. Java, Bornéo, Philippines, N. Célebès), 13 espèces.

Depuis, Cuatrecasas a nommé plusieurs nouvelles espèces pour l'Amérique du Sud.

Plusieurs espèces décrites par Engler du Cameroun et de la Guinée Espagnole sont imparfaitement connues et ne peuvent, les types ayant disparus, être rapprochées des espèces gabonaises. Certaines espèces de Dacryodes sont en effet si proches les unes des autres que des descriptions seules ne permettent pas de les distinguer avec sûreté. Le genre n'est représenté en Afrique occidentale que par une seule espèce, largement guinéo-gabonaise D. Klaineana, l'adjouaba de la Côte d'Ivoire, répandue de la Sierra Leone au Mayombé, mais qui n'est pas signalée dans la forêt du Congo central.

Le très connu safoutier, ou atanga du Gabon apparaît seulement depuis le sud de la Nigéria jusqu'à l'Ouganda à l'Est et jusqu'en Angola au suddepuis le sud de la Nigéria. Planté et ainsi largement répandu par les africains, son aire actuelle s'étend jusqu'à l'Ouganda à l'Est et jusqu'en Angola au sud.

4 espèces seulement sont signalées dans la Flore du Congo Belge. Le Gabon paraît être un centre d'accumulation du genre Dacryodes puisque nous y reconnaissons la présence de 11 espèces dont 2 toutefois sont plutôt extra-gabonaises: D. osika espèce du pays batéké, du Kasaï et de la cuvette congolaise; D. pubescens, le safoukala du Mayombé et de l'Angola (Zaïre).C
C. Flore du Gabon