Ruellia

Primary tabs

Ruellia

Description

Herbes vivaces ou arbrisseaux, en général pubescents. Feuilles opposées entières ou plus rarement dentées, parfois anisophylles. Fleurs souvent grandes et belles, soit auxillaires et solitaires ou fasciculées, soit en panicules terminaux formés de cymes (pas chez les espèces gabonaises), le plus souvent bleues, violettes ou blanches en Afrique, et parfois rouges ou jaunes; bractéoles souvent petites, plus rarement oblongues ou lancéolées. Calice à 5 sépales, ceux-ci subégaux ou le postérieur plus grand; les sépales postérieurs quelquefois soudés sur les 2/3 inférieurs. Corolle hypocratériforme ou infundibuliforme, à tube droit ou plus ou moins courbé, en général étroit et un peu élargi vers le haut, à limbe étalé zygomorphe ou subrégulier, à 5 lobes obtus tordus dans le bouton, égaux, ou les 2 postérieurs rapprochés en une lèvre supérieure ou connés à la base. 4 étamines didynames fixées au-dessous de la loge, incluses ou exsertes; filets unis deux à deux à la base par une sorte de membrane; anthères oblongues-sagittées dorsifixes, à 2 loges parallèles semblables non mucronées à la base. Disque en général indistinct. Loges de l'ovaire pluriovulées, à 2 ovules ou plus, ascendants. Style à 2 branches inégales, l'une arquée ou enroulée en crosse, l'autre plus courte ou subnulle. Capsule oblongue ou claviforme rétrécie à la base en stipe long ou court, loculicide, oligosperme; graines comprimées, ovales ou orbiculaires, fixées aux rétinacles par leur angles, couvertes de poils hygroscopiques qui sont surtout concentrés vers les bords.A
A. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE

Taxonomy

La taxinomie des espèces africaines est très incertaine et exige une révision critique. La seule espèce de la section Dipteracanthus (Nees) C.B.Cl. représentée au Gabon appartient à un groupe pour lequel on a utilisé, jusqu'en 1963 (Flora of West Tropical Africa), le nom de R. patula Jacq. dans un sens assez large. Le matériel peu complet et très jeune, sans fleurs épanouies ni fruits, étudié du Gabon semble avoir reçu une attribution spécifique correcte, mais la connaissance encore imparfaite du genre en Afrique ne permet pas d'en être absolument sûr. Les fleurs sont considérablement plus petites que celles décrites par G. Lindau dans sa description originale, mais le caractère est sans doute dû à l' état immature; en plus, les dimensions des organes floraux sont susceptibles de varier individuellement de façon assez considérable; dans le cas présent, cela n'influe nullement sur les conclusions ou délimitations taxinomiques.

Le genre Endosiphon T. Anders. ex Benth. est rattaché ici pour la première fois au genre Ruellia. La séparation générique de ce genre mono typique, établi en 1876, fut basé sur des caractères floraux qui n'étaient pas encore, à cette époque, décrits dans le genre Ruellia, et sur l'anisophyllie, autrefois inconnue chez les espèces du genre Ruellia. En 1880, S. Moore décrivait un Ruellia amabilis basé sur Hildebrandt 2480, de Taita, Afrique orientale (BM holo., P iso.!); cette nouvelle espèce ab omnibus congeneribus africanis recedit. precipue vero calycis et corollae forma atque magnitudine (Journ. Bot. 18 7 (1880)). I. H. Burkill, donna une description générale du genre Endosiphon en 1899; après avoir mentionné très brièvement les caractères floraux et l'anisophyllie, il ajoute « otherwise as Ruellia; inflorescence as in R. amabilis, S. Moore, and its allies)). D'après une nouvelle étude nous avons non seulement pu confirmer les observations de C. B. Clarke, mais encore nous nous trouvons devant l'impossibilité de maintenir la séparation générique entre Ruellia et Endosiphon. Cependant, un caractère de l'appareil végétatif aussi important et frappant que celui de l'anisophyllie de l'espèce type du genre Endosiphon, E. primuloides T. Anders. ex Benth. indique indubitablement une position particulière de cette espèce dans le grand genre Ruellia L. tel que nous l'avons accepté en 1963 et ici même. Bremekamp a récemment proposé une délimitation très étroite de Ruellia L., en élévant le rang des sections autres que celle d'Eu-Ruellia Lindau à celui de genres séparés (cf. Verh. Kon. Nederl. Akad. Wetensch. Af. Natuurk., 2e sect. 45 3-39 (1948)). Mais comme nous l'avons déjà expliqué dans l'introduction qui précède, nous y avons suivi autant que possible la classification acceptée par Burkill et C. B. Clarke; cela ne nous permet pas de suivre Bremekamp qui, dans le cas présent, aurait certainement maintenu la séparation générique entre Ruellia L. emend. Brem. (l.c. p. 8) et Endosiphon T. Anders. ex Benth. En conséquence, nous introduisons ici une nouvelle section dans le genre Ruellia L.:B
B. 1948: 45: 3-39

Distribution (General)

Genre connu de presque tous les pays chauds du globe.C
C. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE