Chrysobalanaceae

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Chrysobalanaceae

Description

Arbres ou arbustes ; souvent tranche de l'écorce rouge, parfois odeur fugace de canne à sucre. Poils unicellulaires souvent aranéeux, rarement poils étoilés, parfois poils ± stipités principalement au niveau de l'inflo-rescence. Bois lourds et durs, riches en silice surtout dans les rayons, parfois dans les parenchymes; plan ligneux avec vaisseaux typiquement solitaires, parfois groupés par 2-5, arrangés en lignes obliques caractéristiques, assez gros (200-300μm, parfois plus), peu nombreux (moins de 20μm2, parfois moins de 5), longs de 0,6-0,8 mm, sans épaississements spiralés, avec perforations simples et larges ponctuations intervasculaires ainsi que perforations rayons/vaisseaux alternes, thylles fréquents parfois sclérifiés; parenchyme apotrachéal abondant en bandes continues nombreuses (6-11/mm, parfois moins), larges de 1-2(-3) cellules, rarement bandes peu visibles, fréquemment dépôts gommeux; rayons surtout unisériés, parfois avec rayons bisériés, rarement uniquement bisériés, mesurant commu-nément plus de 1 mm de hauteur, parfois plus de 2, hétérogènes, dépôts gommeux abondants; fibres à parois épaisses avec nombreuses ponc-tuations distinctement aréolées et mesurant 1,3-1,4 mm en moyenne. Feuilles alternes, simples, entières, souvent coriaces, glabres ou avec indumentum parfois compact dessous; ordinairement avec 2 (ou plusieurs) glandes à la base du limbe dessous, ou sur le pétiole, parfois aussi glandes sous l'acumen, plus rarement sous le limbe, quelquefois hydatodes infra-marginaux; stipules petites et caduques à larges et persistantes, souvent intrapétiolaires et parfois soudées, parfois aussi insérées latéralement sur la base du pétiole; épiderme du limbe avec stomates de type rubiacéen (cellules parallèles à la fente), tissu palissadique dans toute l'épaisseur du mésophylle, fibres de sclérenchyme entourant les amas vasculaires des nervilles avec épaississements en U caractéristiques en section trans-versale, membranes silicifiées courantes. Inflorescences terminales et axillaires, en racèmes, panicules ou corymbes; souvent bractées tricuspides vers la base des pédoncules puis progressivement entières au-dessus, bractées et bractéoles ± persistantes, quelquefois avec glandes ± stipitées; pédicelles toujours articulés, bibrac-téolés à la base. Fleurs hermaphrodites (rarement unisexuées), en règle générale zygomorphes, fortement périgynes. Tube du réceptacle calycinal court à allongé et alors droit ou courbé et souvent gibbeux à la base, fréquemment revêtu intérieurement d'un tissu nectarifère s'étendant jusqu'à la gorge sous forme d'un court disque annulaire, gorge au moins en partie bloquée par de longs poils rétrorses; lobes (sépales) 5, libres, imbriqués, souvent inégaux, dressés ou réfléchis, aigus ou arrondis. Pétales 5, rarement absents, insérés sur la marge du disque, imbriqués, parfois inégaux, souvent à brusque élongation à l'épanouissement, en général rapidement caducs lors de l'ouverture du bouton floral. Étamines 5-75, insérées sur 1-2(-3) rangs sur la marge du disque ou seulement du côté ab axial de la fleur, soit toutes fertiles et formant un cercle complet soit en partie stamino-diales avec staminodes libres ou ± soudés; filets filiformes libres ou apparaissant connés à la base, ou connés ligulés, courts ou longs, inclus ou longuement exserts; anthères petites à 2 loges, avec déhiscence longi-tudinale, glabres ou peu pubescentes; pollens très uniformes, à 3(-4) sillons, exceptionnellement constrictions équatoriales, sans apertures distinctes, grains distinctement tri (tétra-) gones en vue polaire, elliptiques à orbi-culaires en vue équatoriale, de taille très variable suivant les genres mais taille plus constante à l'intérieur de chaque genre, exine moyennement ou assez épaisse avec très peu d'ornementation sur les parois, scabre à verruqueuse, jamais striée. Ovaire supère, en théorie 3 carpelles avec style unique gynobasique mais le plus souvent 1 seul carpelle complètement développé et les autres ± avortés, fixé à la base, au milieu ou à l'ouverture du réceptacle, sessile ou brièvement stipité, toujours pubescent, hispide ou hirsute, chaque carpelle uniloculaire avec 2 ovules collatéraux dressés, ou en apparence biloculaire par fausse cloison avec 1 ovule par compartiment; style gynobasique filiforme, stigmate distinctement ou indistinc-tement trilobé. Fruits formés de 1(-2-3) méricarpes drupacés, secs ou charnus, de taille variable; mésocarpe souvent fibreux lignifié; endocarpe épais ou mince, fibreux, granuleux ou osseux, souvent avec mécanisme spécial de déhiscence, en général densément pubescent ou hispide intérieurement. Graine unique par carpelle, dressée, à tégument membraneux, sans albumen; embryon à cotylédons amygdaloïdes, plans convexes, parfois fortement concaves et ménageant une cavité centrale, charnus, exceptionnellement ruminés; germination surtout hypogée, ou épigée; premières feuilles surtout alternes, ou opposées. Nombres chromosomiques connus: 2n = 20 (Pari-nari excelsa, Maranthes glabra) et 22 (Acioa barteri, Licania elseosperma).A
A. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)

Taxonomy

(6 genres, 40 espèces dont 35 pour le Cameroun et 27 pour le Gabon, soit 22 especes communes)B
B. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)

Distribution (General)

Cette famille, longtemps considérée comme une tribu (Chrysobalanées) parmi les Rosacees, possede une individualité propre, ainsi que l'a montré PRANCE (PRANCE Fl. Neotrop. 9 (1972)). Elle comporte 16 genres et 450 espèces distribuées dansles régions tropicales de basse altitude; la plus grande concentration de genres s'observe en Afrique et a Madagascar, et celle d'espèces en Amérique. Au Cameroun cette famille est représentée par 35 espèces, arbres ou arbustes de la foret dense humide, 22 d'entre elles se retrouvant au Gabon où existent par ailleurs 5 autres espèces propres a ce territoire;C
C. PRANCE 1972: 9

Uses

A cause de leurs bois siliceux, difficiles à travailler, les grands arbres de cette famille, appartenant essentiellement aux genres Maranthes et Parinari, offrent un intérêt économique actuellement fort réduit. Par contre les fruits de plusieurs espèces de Chrysobalanacées ont une pulpe ou une graine comestible, cette dernière souvent oléagineuse. La présence de tannins est très générale chez les Parinari, celle de flavonoïdes et de sapo-nosides plus inconstante.D
D. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)