Mimosoideae

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Mimosoideae

Description

CARACTÈRES GÉNÉRAUX Arbres, arbustes, lianes, rarement herbacées. Stipules présentes caduques, rarement persistantes, ou spinescentes. Feuilles alternes, composées bipennées (exceptionnellement composées pennées). Glandes présentes (sur le pétiole, le rachis, l'axe des pennes 1 ) ou absentes. Inflorescences en panicules, grappes, épis, capitules. Fleurs ⚥ ou neutres, tétra- ou pentamères. Calice à sépales soudés. Corolle à pétales valvaires, libres ou plus ou moins soudés. Androcée composée de staminodes, ou d'étamines, ou de staminodes et d'étamines, en même nombre que les pétales, ou double, ou n, libres ou soudées entre-elles, ou avec les pétales. Disque présent libre ou soudé aux étamines, ou absent. Ovaire supère. Gousse à 0, 1,2 fentes de déhiscence fonctionnelles ou lomentum. Graines aréolées ou non, parfois ailées. APPAREIL VÉGÉTATIF La plupart des Mimosoïdées africaines sont des plantes ligneuses: suffrutex, arbustes, arbres, ou lianes. Le port herbacé est exceptionnel: seul Neptunia Lour. regroupe des herbes flottantes. Les axes portent parfois des épines ou des aiguillons, comme le tronc des jeunes pieds de Cylicodiscus gabunensis chez qui ils disparaissent sur les individus adultes, ou sur les ramifications, comme chez Mimosa, Acacia et Schranckia (introduit au Gabon). Certaines ramifications se transforment en organes spinescents (Dichrostachys). Les stipules sont toujours présentes, mais elles sont le plus souvent tôt caduques. Elles persistent cependant assez longtemps chez Mimosa et certains Entada; elles sont modifiées en épines ou en aiguillons chez les Acacia. Les feuilles sont typiquement composées bipennées sauf chez Inga Mill. (genre américain dont certaines espèces ont été utilisées comme plantes d'ombrage dans les plantations de caféiers) et Affonsea A. St.Hil. (genre brésilien) qui ont des feuilles composées pennées. Le nombre de pennes est variable: une seule paire pour Cylicodiscus, Cal-pocalyx, certains Albizia et Pithecellobium: beaucoup plus dans la majorité des cas. Chez les Entada lianescents, la paire terminale de pennes peut être transformée en vrilles. La présence ou l'absence de glandes sur le pétiole, le rachis ou l'axe de la penne, ainsi que leur position peut être un caractère diagnostique important. Les folioles, toujours présentes pour les taxons gabonais peuvent être peu nombreuses: une seule paire pour Newtonia duparquetiana, Albizia laurentii, etc.; ou le plus souvent très abondantes (Piptade-niastrum, Newtonia, etc.). Elles sont soit opposées et dans ce cas il arrive que la paire inférieure soit modifiée et plus ou moins réduite à une seule foliole, soit alternes, ce qui est moins fréquent. Elles sont pétiolulées ou sessiles. Leurs dimensions et leurs formes sont extrêmement variables. INFLORESCENCES ET FLEURS ( Pl. 1 , p. 5 ) La panicule, la grappe, l'épi et le capitule sont les différents types inflorescentiels reconnus chez les Mimosoïdées. Elles sont terminales ou axillaires; rarement cauliflores ou ramiflores (Calpocalyx). Les fleurs sont homomorphes ou hétéromorphes dans une même inflorescence. Dans le premier cas, elles sont toutes hermaphrodites. Dans le second cas, les fleurs basales peuvent être stériles, ou uni-sexuées et leur constitution diffère nettement de celle des fleurs fertiles ou hermaphrodites (Parkia, Dichrostachys); ou bien, la fleur terminale ou quelques fleurs terminales sont modifiées dans leur forme (Albizia). Dans la plupart des cas, les fleurs sont hermaphrodites. Elles sont tétramères ou pentamères (très rarement hexamères), actinomorphes (seul Parkia montre une forte zygomorphie calycinale), généralement de petite taille. La disposition des différents verticilles est variable suivant les genres. Le calice est relativement constant dans son organisation chez les Mimosoïdées africaines continentales: les sépales sont soudés en une coupe. Chez Mimosa pudica, le calice est réduit à quelques soies. La corolle montre trois modèles: pétales libres entre eux, pétales soudés, et pétales soudés au tube staminal. L'androcée est composé d'un nombre variable d'étamines suivant les genres: en même nombre que les pétales, en nombre double ou en grand nombre {Acacia, Albizia). Dans quelques cas, certaines étamines sont modifiées en staminodes: toutes dans les fleurs stériles, ou en alternance avec les fertiles (Pentaclethra). Les filets staminaux peuvent être libres entre eux, soudés entre eux pour former un tube staminal (qui est souvent soudé aux pétales) ou encore séparés et soudés à la corolle. Un disque intrastaminal existe dans certains genres. Il peut être important et libre comme chez Cylicodiscus ou presque libre comme celui de Fillaeopsis. Il peut aussi être ± soudé au tube staminal et former alors un bourrelet charnu à sa base (Entada, certains Acacia). On parle de stémonozone quand il y a soudure corolle-androcée-disque. Le pistil central est, chez les Mimosoïdées africaines, toujours monocarpellé et supère. Il est stipité ou sessile. L'ovaire contient un nombre variable mais souvent important d'ovules campylotropes. Le style sommital est ± excentré, grêle et se termine par un stigmate de petite taille. FRUITS ET GRAINES Le fruit des Mimosoïdées est typiquement une gousse à 2 fentes de déhiscence. Dans nombre de genres cette déhiscence reste typique (Pentaclethra, Calpocalyx, Calliandra, etc.). Dans certains cas, une seule fente de déhiscence est fonctionnelle (Newtonia). Le fruit peut aussi se fragmenter transversalement en articles (fruit lomentacé ou lomentum) comme chez Entada, Mimosa, Cathormion: ils se détachent des bords suturaux formant un bourrelet coriace voire ligneux, qui souvent persiste sur la plante. Dans d'autres cas enfin, il est indéhiscent (Tetra-pleura, Leucaena, certains Albizia). La texture de la paroi du fruit est variable. Elle peut être plate avec un mésocarpe mince qui donne aux valves un aspect papyracé {Acacia, Albizia, Leucaena, etc.) ou chartacé (Piptadeniastrum, Fillaeopsis, Newtonia, etc.). Dans d'autres genres, le mésocarpe est fortement ligneux (Calpocalyx, Pentaclethra); d'autres enfin montrent un mésocarpe spongieux épais (Cathormion, Tetrapleura). La loge centrale peut être continue ou fragmentée par des septums plus ou moins importants (Fillaeopsis, Tetrapleura, Cathormion). Certains genres ont des fruits présentant un aspect caractéristique: fruit indéhiscent 4-ailé de Tetrapleura, fruit à base tordue d'Aubrevillea, fruit épineux ou à longues soies de Mimosa. Les graines sont en nombre variable suivant les genres. Elles sont disposées de 3 façons: graines transverses ± perpendiculaires par rapport à l'axe du fruit, graines obliques, ou graines parallèles à l'axe. La taille des graines est généralement petite à moyenne; mais elle peut être importante chez Pentaclethra ou Calpocalyx. Le testa est très important quant à sa texture et à son ornementation. Dans la plupart des cas, il est dur, lisse, et orné ou non d'une aréole ou pleurogramme. Il peut être mince et papyracé, dépourvu d'ornementation (Parkia, Calpocalyx). Enfin, il peut être mince et développé en aile entourant le corps de la graine (Piptadeniastrum, Fillaeopsis, Cylicodiscus, Newtonia). La position du funicule est alors un bon caractère générique diagnostique: sommitale chez Newtonia et Cylicodiscus, au milieu d'un côté chez Piptadeniastrum et Fillaeopsis. Il y a un arille charnu à la base des graines des Pithecellobium. L'albumen est normalement absent ou très mince.A
A. J.-F. VILLIERS 1989: FLORE DU GABON, 31 LEGUMINOSAE-MIMOSOIDEAE

Taxonomy

(23 genres, 45 espèces)B
B. J.-F. VILLIERS 1989: FLORE DU GABON, 31 LEGUMINOSAE-MIMOSOIDEAE