Simaroubaceae

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Simaroubaceae

Description

Les 6 espèces gabonaises de Simaroubacées ont toutes des feuilles composées imparipennées non stipulées, parfois très grandes (Nothospondias, Pierrodendron). Les folioles des Pierrodendron, Hannoa, Odyendyea sont d'un type très particulier; le limbe est coriace et la nervation, parfois imprimée, est dans tous les cas peu apparente ou même quasi invisible (Odyendyea). Le rachis des feuilles de l'arbuste Quassia africana est ± ailé. Les fleurs sont hermaphrodites ou polygames. Elles se groupent en deux catégories d'après les étamines. C'est un caractère remarquable chez certains genres de Simaroubacées que les filets des étamines sont pourvus à leur base de petites languettes poilues (Odyendyea, Hannoa, Pierrodendron, Quassia, Iridosma). Seul au Gabon le genre Nothospondias fait exception, de même Brucea. Il est donc très facile au Gabon de reconnaître par ce caractère floral une Simaroubacée. Les étamines, aux filets toujours libres, sont en nombre variable: deux fois plus nombreuses que les pétales (8-10, Odyendyea, Hannoa, Quassia, Nothospondias), en nombre égal (4, Brucea), ou plus de 2 fois le nombre des pétales (15-18 Pierrodendron africanum). Le genre Iridosma se singularise avec (7) 8 pétales et 12-13 étamines. Les calices sont toujours petits, cupuliformes, courtement ou à peine lobés. Les fleurs sont 4-mères ou 5-mères. Un caractère générique de différentiation peut se trouver dans la préfloraison des pétales dans le bouton: imbriquée (Odyendyea, Hannoa, Nothospondias), tordue (Pierrodendron, Quassia), valvaire (Iridosma). Pétales libres, soudés à la base d'un disque. Celui-ci est souvent développé en forme de coussin et porte le gynécée. Parfois il est plutôt déprimé en son centre et apparaît annulaire (Hannoa, Pierrodendron). Les Simaroubacées se divisent fondamentalement en deux groupes selon que les carpelles sont soudés ou non. Dans le cas le plus fréquent, il y a 4-5 carpelles libres, mais unis dans le bouton jusqu'à donner l'apparence d'être soudés. Ils donnent naissance à des fruits apocarpiques qui, par avortement des carpelles, ont souvent l'aspect de fruits simples résultant du développement d'un seul des 4-5 carpelles. Chez le seul Harrisonia abyssinica, qui pourrait se rencontrer au Gabon, les carpelles sont soudés entre eux. Si les carpelles sont libres, les 4-5 styles sont cependant soudés ou au moins agglutinés, et ressemblent ainsi à un style commun. Les carpelles sont uniovulés. Les fruits (méricarpes) sont des drupes, parfois grosses (Odyendyea, Pierrodendron). Les écorces sont amères et sont quelquefois utilisées comme fébrifuges (Quassia amara introduit, Q. africana). Les bois des deux seules espèces de grands arbres sont blancs et tendres (Hannoa Klaineana, Odyendea gabonensis).A
A. Flore du Gabon

Distribution (General)

Cette famille est représentée au Gabon par 6 genres d'arbres et d'arbustes, chacun n'y comptant qu'une seule espèce.

4 d'entre eux sont exclusifs de la forêt guinéo-congolaise (Odyendyea, Pierrodendron, Iridosma, Nothospondias), Hannoa est commun à cette région et à la région soudano-zambézienne. Le genre Quassia est néotropical, avec l'unique espèce guinéo-cong-laise Q. africana et son congénère Q. amara en Amérique tropicale.

2 autres genres, paléotropicaux ceux-ci, pourraient en outre se rencontrer au Gabon, parce qu'ils existent dans des pays voisins, mais ils n'y ont pas été encore signalés. Il s'agit tout d'abord d'Harrisonia abyssinica Oliv., arbuste épineux, buissonnant ± sarmenteux, polymorphe, commun dans une grande partie de l'Afrique tropicale en dehors de la région guinéo-congolaise, mais pénétrant sur ses lisières, dans les fourrés littoraux et dans des brousses secondaires. En outre, deux espèces voisines d'arbustes du genre Brucea, B. antidysenterica Lam. et B. guineensis G. Don, sont plutôt d'Afrique occidentale ou d'Afrique orientale, mais ont été reconnues au Cameroun et en Guinée espagnole.B
B. Flore du Gabon