Markhamia lutea

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Markhamia lutea

Description

Arbre haut de 5-10 m, d'un diamètre atteignant 50 cm. Ramilles subtétragonales, aplaties aux naeuds, très courtement écailleuses, avec des lenticelles dressées dispersées. Pseudostipules foliacées, d'un diamètre de 2-3 cm, éventuellement caduques. Feuilles 7-13 folioles; folioles asymétriquement oblongues à ovées, aiguës à acuminées, cunèiformes à la base, 4,5-21 x 2-9 cm, habituellement entières rarement irrégulièrement dentées, densément pileuses et discolores dessous, éparsement écailleuses dessus, parfois avec quelques très petits poils près de la base de la nervure médiane dessus, habituellement avec des poils dans les aisselles des nervures secondaires dessous; pétiolules longs de 4-11 mm; rachis fortement anguleux, avec un sillon adaxial, non visiblement articulé à l'insertion des paires de folioles. Inflorescences terminales, franchement paniculées, les fleurs le plus souvent concentrées vers l'extrémité des ramilles. Pédicelles longs de 0,5-1 cm, densément écailleux (quelquefois tomenteux extérieurement sur les échantillons camerounais). Calice spathacé, long de 1,8-2,6 cm (sans l'acumen long jusqu'à 1 cm), large de 0,7-1,4 cm, le sommet acuminé à longuement acuminé, densément écailleux (parfois aussi éparsement pubérulent extérieurement pour les échantillons camerounais). Corolle jaune avec des lignes rougeâtres dans la gorge, tubulairecampanulée au dessus de la base étroite, longue de 4-7 cm, large de 1,7-2,6 cm à l'embouchure du tube; tube long de 3-4,5 cm; lobes longs de 1-1,5 cm, éparsement écailleux extérieurement, avec des glandes circulaires saillantes à la base des lobes, poils courts à sommet glanduleux à l'intérieur, au niveau de l'insertion des étamines. Étamines didynames; thèques divariquées, longues de 2,5-3 mm, connectif apiculé. Pistil long de 2,6-3,2 cm, ovaire oblong, long de 2-3 mm, large de 1 mm, densément glanduleux écailleux. Disque annulaire patelliforme, long de 1 mm, large de 2,5 mm. Fruit linéaire, aplati, fortement comprimé perpendiculairement au septum, celui-ci se développe dorsalement et ventralement parallèlement aux valves, long de 33-47 cm, large de 1,3-1,5 cm, écailleux, autrement glabre, nervure médiane et marges pas du tout ou faiblement saillantes. Graines minces, biailées, longues de 5-7 mm, larges de 2,3-3,2 cm, les ailes à extrémités carrées, hyalines membraneuses.A
A. B.L. BURTT & A.H. GENTRY 1973: FLORE DU GABON, 27 GESNÉRIACEES, BIGNONIACEES

Taxonomy

Quoique la référence nécessaire pour valider la combinaison de SCHUMANN basée sur le Spathodea lutea de BENTHAM soit extrêmement indirecte, je juge la combinaison valablement publiée depuis, car, dans le contexte, il est clair que BENTHAM se rapporte à la « Flora Nigritiana » et que seulement une espèce de Spathodea (sensu BENTHAM) pouvait être incluse dans Markhamia.

Cette espèce n'est pas très variable au Cameroun et dans le reste de l'Afrique occidentale. Cependant, il y a une variation géographique, spécialement dans la pubescence croissante de l'inflorescence et du calice en Afrique tropicale orientale. Markhamia platycalyx, qui était isolé par SPRAGUE à cause de l'acumen calycinal plus court et la pubescence différente de la base des filets, est la forme de l'Afrique centrale (Zaïre, Uganda, Ruanda, Burundi) et semble être mieux considéré comme une variante de M. lutea. Probablement plus significatives que les différences citées par SPRAGUE, sont l'inflorescence et le calice pubérulents aussi bien qu'écailleux. La suggestion que M. platycalyx puisse être considérée comme conspécifique de M. lutea et corroborée par le fait que la population est-africaine de ce complexe, reconnu par SPRAGUE comme M. hildebrandtii, est même moins distinguable des formes ouest-africaines. Les caractères différentiels cités par SPRAGUE — calice « herbacé » contre membraneux, et glandes moins évidentes sur la corolle — ne sont sûrement pas valables pour une reconnaissance taxonomique.B
B. B.L. BURTT & A.H. GENTRY 1973: FLORE DU GABON, 27 GESNÉRIACEES, BIGNONIACEES

Distribution (General)

Afrique tropicale occidentale et centrale depuis le Ghana jusqu'au Cameroun, au Zaïre, et au Burundi; comme M. hildebrandtii en Afrique orientale. Quoique non encore trouvée au Gabon, cette espèce est très certainement présente dans la partie nord du pays. Elle est commune juste de l'autre côté de la frontière dans la région de Yaoundé-Lomié, au sud du Cameroun.C
C. B.L. BURTT & A.H. GENTRY 1973: FLORE DU GABON, 27 GESNÉRIACEES, BIGNONIACEES