Dischistocalyx grandifolius

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Dischistocalyx grandifolius

Description

Plante robuste, suffrutescente, grimpant le long des troncs ou même ayant un port d'épiphyte; comme 1,80-2 m de hauteur, atteignant jusqu'à 3-4 m comme plante épiphyte (Hallé 2360); presque glabre sauf quelques très petits poils sur les nervures de la face dorsale des feuilles, et sur quelques parties de la fleur. Tige cylindrique glabre, atteignant chez les vieux pieds ligneux jusqu'à 8 mm de diamètre; écorce, à l'état sec, grisâtre; les jeunes tiges noirâtres et striées. Pétioles 10-45 mm de long, striés et noirâtres. Limbe des feuilles ovales (ou obovales) elliptiques, de 10-25 x 4,5-10 cm, aigu à la base et acuminé au sommet, décurrent sur 1-1,5 cm vers le pétiole, légèrement et irrégulièrement crénelé au bord, glabre au-dessus, très finement ou à peine pubescent le long des nervures en dessous; pubescence violette à l'état vivant; dessus du limbe vert foncé sur le vif, à l'état sec olive-noirâtre ou presque noir; dessous, à l'état vivant un peu violacé, à l'état sec olive-brunâtre ou même brun clair. 10-16 paires de nervures latérales; nervures saillantes en dessous, nervure médiane imprimée au-dessus dans les grandes feuilles. Inflorescences terminales strobilacées, bractées d'un rouge noirâtre foncé ou grenat sombre à l'état vivant, brun-noirâtre à l'état sec, très finement pubescentes; les bractées inférieures foliacées, sessiles et avec des nervures très marquées, d'environ 3,5-5 x 1,5-3 cm; les autres bractées elliptiques-acuminées sans nervures marquées, en général plus larges que les bractées foliacées et nettement naviculées arrondies à l'acumen qui est un peu incliné vers l'extérieur, de 2-4 X 2-3,5 cm; les bractées sont en général très caduques, surtout les inférieures foliacées; bractéoles très petites, linéaires-lancéolées, de 3-4 mm de long, glabres. Fleurs subsessiles, environ 3 ± développées par aisselle. Calice presque glabre; sépales ciliés au bord vers le sommet, pourpres ou violacés à l'état vivant, atteignant 22 mm de long; les trios sépales postérieurs sont soudés sur 3/4 de leur longueur, les deux antérieurs entièrement libres, d'environ 3-3,5 mm de large. Corolle violet vif (Hallé 2360), de 48 mm de long, formant à la base un tube cylindrique presque blanc de 16 x 2 mm; au-dessus la corolle est infundibuliforme, de 15 mm de diamètre; nervures de la corolle ciliées à l'extérieur; diamètre de la corolle étalée 46 mm; lobes arrondis, aplatis et un peu émarginés, de 22 x 11 mm. Filets des étamines insérés dans la partie étroite de la corolle, mais descendant presque à la base du tube; étamines longues à partie libre de 15 mm; le filet court et le filet long correspondant, sont soudés au-dessus de leur insertion sur environ 6 mm de long; filet des étamines courtes, 8 mm. Anthère de 6 mm de long; filet des étamines longues finement glanduleux-pubescent sur les 2/3 supérieurs et le long du connectif; connectif des étamines courtes seulement un peu cilié à l'apex. Style finement pubescent, de 40 mm de long; lobe du stigmate lancéolé, long de 4,5 mm, recourbé sur les anthères supérieures. Ovaire de 4 mm, glabre, disque de 1,5 mm de haut. Fruit glabre, de 18-20 x 2 mm, avec environ 12-16 ovules par loge (rarement toutes bien développées). Graine aplatie, lenticulaire, de 1,5 mm de diamètre, finement réticulée, munie de l'anneau de poils hygroscopiques caractéristique du genre, à surface brun foncé.A
A. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE

Distribution (General)

au CamerounB
B. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE

Notes

Les plantes comprises ici sous le nom de D. grandifolius sont fort probablement conspécifiques avec D. Buchholzii Lindau, ≡ Acanthopale Buchholzii (Lindau) C. B. Clarke, décrit du Gabon: Buchholz s.n. (fl. 27-VIII-1874), sans autre indication. Le matériel type étant détruit et non représenté dans d'autres herbiers, il est préférable de ne pas accepter ce nom pour la présente espèce, d'autant plus que la description de Lindau indique pour le D. Buchholzii des dimensions qui sont nettement plus petites que celles de l'espèce telle qu'elle est acceptée ci-dessus. Il est cependant important de noter que D. Buchholzii Lindau est le plus ancien nom publié dans le genre Dischistocalyx pour une plante appartenant réellement à ce genre. Les deux autres espèces décrites en 1894 par Lindau, à savoir D. laxiflorus et D. confertiflorus (l.c. p. 13) appartiennent en réalité au genre Acanthopale C. B. Clarke. Étant donné que Ruellia thunbergiiflora T. Anders, l'espèce type du genre Dischistocalyx, ne fut transféré dans ce genre qu'en 1899 par C. B. Clarke, cette espèce comprend fort probablement encore d'autres taxa décrits du Nigéria et du Cameroun dont les matériaux types n'existent plus (perdus à Berlin en 1943, et non représentés par des isotypes). De plus, la variabilité de ces plantes et la très insuffisante quantité de spécimens d'herbier ne permettent pas d'effectuer une étude monographique satisfaisante de ce genre.C
C. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE