Parinari curatellifolia
Description
Arbuste ou arbre de savane atteignant 25(-40) cm de diamètre et 15(-20) m de hauteur totale, à fût et branches tortueuses. Écorce noirâtre, rugueuse, découpée en petites écailles carrées ou rectangulaires, à tranche dure, épaisse, granuleuse, rouge foncé, plus claire vers l'intérieur; bois de coloration rougeâtre variable, dur et lourd. Jeunes rameaux, pétioles et base de la nervure médiane dessus, tomenteux pubescents, roussâtres. Pétiole 6-8(-10) mm portant, le plus souvent, 2 petites glandes écartées, circulaires, à surface plane, ± visibles parmi la pubescence du pétiole, sur sa moitié proximale, parfois vers son milieu. Limbe coriace, elliptique (4-5 × 7-10 cm) à elliptique-oblong (5 × 12 cm), parfois largement elliptique surtout sur rejets (8-9 × 10-15 cm); base largement aiguë à obtuse, rarement arrondie et subcordée (surtout sur rejets), marge fréquemment ondulée et garnie au-dessous de petits hydatodes au niveau des échan-crures, sommet arrondi ou un peu émarginé, 15-20 paires de nervures latérales; face supérieure souvent rugueuse, face inférieure d'abord tomenteuse laineuse grisâtre ou blanchâtre puis densément tomenteuse laineuse seulement dans les cryptes entre les nervures et nervilles tomenteuses à épar-sement pubescentes. Inflorescences en panicules pyramidales terminales, atteignant 20 cm de hauteur, couvertes d'une dense pubescence tomenteuse, grisâtre argentée, jusqu'à l'extrémité des sépales. Bractées et bractéoles brunes et glabres intérieurement, ovales lancéolées, caduques. Réceptacle haut de 3-4 mm; sépales assez longuement triangulaires hauts de 2,5(-3,5) mm; pétales blanc teinté de rose, subspatulés, hauts de 2-3,5 mm; 7-8 étamines fertiles. Drupes jaunes puis brunâtres avec petites verrues subérifiées dorées, irrégulièrement subglobuîeuses ou ellipsoïdes, 20 × 25 × 35 mm.A
A. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)
Taxonomy
Le taxon présent au Cameroun correspondrait à la sous-espèce curatellifolia (des savanes et forêts sèches boréales) de certains auteurs, opposée à la sous-espèce mobola (Oliv.) Graham (des savanes et forêts sèches australes); cette distinction, basée sur des consistances et couleurs d'indumentum ainsi que sur la taille des fleurs et des sépales, ne peut être admise, compte tenu des variations constatées dans toute l'aire de cette espèce. Celle-ci se rapproche de Parinari capensis Harv., suffrutex rhizomateux d'Afrique australe et orientale qui n'atteint, vers le Nord, que le Congo, le Zaïre et la Tanzanie.
Parinari curatellifolia Pl. ex Benth., par sa feuille à sommet arrondi ou un peu émarginé, se différencie de P. excelsa Sabine, grand arbre de forêt dense humide à feuille acumiiîée, et de P. congensis Didr., petit arbre de bord des cours d'eau à feuille largement aigoë.B
B. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)
Parinari curatellifolia Pl. ex Benth., par sa feuille à sommet arrondi ou un peu émarginé, se différencie de P. excelsa Sabine, grand arbre de forêt dense humide à feuille acumiiîée, et de P. congensis Didr., petit arbre de bord des cours d'eau à feuille largement aigoë.B
Distribution (General)
Espèce répandue dans toutes les savanes et forêts sèches soudano-zambéziennes de l'Afrique au sud du Sahara, du Sénégal au Soudan et au Transvaal, formant parfois de petits peuplements; elle se retrouve çà et là dans les savanes côtières de l'Afrique occidentale et orientale, ainsi qu'à Madagascar (Parinari chapelieri Baiil.).
Au Cameroun, comme ailleurs en Afrique occidentale, elle se cantonne au secteur médio-soudanien (forêts sèches à Isoberlinia, Mono tes, Uapaca.), au Nord de la falaise septentrionale de l'Adamaoua, y compris à l'Ouest, au long de la frontière septentrionale de P ex-Cameroun occidental, ainsi qu'à l'Est, dans la vallée de la Mbéré; elle n'a été retrouvée, plus au Sud dans le secteur soudano-guinéen (savanes à Lophira, Daniella.), qu'au Nord-Est de Bétaré Oya; vers le Nord elle s'aventure dans le secteur soudano-sahélien de la région de Garoua mais existe encore sur les collines du Tinguelin, et sur les Monts Mandaras, à flore médio-soudanienne.C
C. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)
Au Cameroun, comme ailleurs en Afrique occidentale, elle se cantonne au secteur médio-soudanien (forêts sèches à Isoberlinia, Mono tes, Uapaca.), au Nord de la falaise septentrionale de l'Adamaoua, y compris à l'Ouest, au long de la frontière septentrionale de P ex-Cameroun occidental, ainsi qu'à l'Est, dans la vallée de la Mbéré; elle n'a été retrouvée, plus au Sud dans le secteur soudano-guinéen (savanes à Lophira, Daniella.), qu'au Nord-Est de Bétaré Oya; vers le Nord elle s'aventure dans le secteur soudano-sahélien de la région de Garoua mais existe encore sur les collines du Tinguelin, et sur les Monts Mandaras, à flore médio-soudanienne.C
Uses
En Afrique occidentale: racines à propriétés magiques et (Zaïre) pour maux de dents; écorces et feuilles pour traitement des fractures, écorces antifébrifuges, rameaux à mâcher, feuilles à mâcher (cf. cola) et pour teinture rouge.
Espèce surtout connue pour la pulpe de son fruit, très savoureuse, fermentescibîe, et pour sa graine comestible, oléagineuse, pouvant fournir une huile siccative.D
D. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)
Espèce surtout connue pour la pulpe de son fruit, très savoureuse, fermentescibîe, et pour sa graine comestible, oléagineuse, pouvant fournir une huile siccative.D
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