Rhaptopetalum coriaceum

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Rhaptopetalum coriaceum

Description

Arbuste ou petit arbre atteignant 10 m de hauteur et 30 cm de diamètre, parfois sarmenteux; rhytidome gris; écorce fibreuse à tranche rose; rameaux gris très finement et superficiellement fissurés longitudinalement; jeunes rameaux un peu anguleux et rougeâtres; pétiole long de 2-6 mm, aplati dessus. Limbe subcoriace, plus rarement coriace, obovale à oblancéolé, rarement elliptique, 3-7,5(-12) × 6-18(-24) cm; base cunéiforme aiguë ou obtuse, légèrement décurrente sur le haut du pétiole; sommet obtus avec large et court acumen triangulaire arrondi à l'apex; nervure médiane ± papilleuse dessous; 5-7 paires de nervures latérales; ponctuations glanduleuses ± nettes sous le limbe. Racèmes très contractés, portant au maximum 6-8 fleurs, supra-axilîaires ou situés au-dessous des feuilles; pédicelle long de 2-6 mm. Calice glanduleux, cupuliforme évasé mais en général brusquement et brièvement rétréci à la base, 3-4 mm de hauteur totale et 4-6 mm de diamètre, à marge entière ou festonnée-crénelée pouvant se fendre radialement; bouton de la corolle ellipsoïde pointu, haut de 8-10 mm, s'ouvrant en lobes atteignant 12 mm; étamines longues de 5-6 mm; ovaire en dôme aplati dessus haut de 2 mm, à 4-5(-6?) loges pluriovulées à placentation axile; style long de 6-10 mm. Fruit subdrupacé, ellipsoïde, atteignant 20-25 mm de diamètre et de longueur, à péricarpe coriace, se déchirant vraisemblablement irrégulièrement, lorsque le fruit tombe sur le sol et renfermant 1 graine (ou plus?).A
A. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)

Taxonomy

  1. Le fruit de cette espèce paraît assez particulier au sein du genre Rhaptopetalum, ce que faisait déjà remarquer ENGLER (ENGLER Pflanzenw. Afr. 3 2 475 (1921)), considérant que le fruit des Rhaptopetalum était essentiellement capsulaire, globuleux et dehiscent par 3-4 valves, ce qui est le cas pour la plupart des espèces dont le fruit est connu, ce fruit subdrupacé se retrouvant aussi chez R. breteleri R. Let.; pour R. beguei Mangenot, voir note 2 ci-après.
    OLIVER (OLIVER Journ. Linn. Soc. 8 160 (1865)) a décrit le fruit de Rhaptopetalum coriaceum Oliv, comme fruit ellipsoïde ou oblong, de 2 cm de longueur, uniloculaire, monosperme, indéhiscent ou peut-être subdrupacé; la représentation qu'il en a donnée (OLIVER Journ. Linn. Soc. 8 160 tab. 12, fig. 2 (1865)). avec un calice non typique et un apex excentré, semble peu exacte. Le dessin de PIERRE (in sched. P), d'après le type Mann 1443, paraît par contre correspondre beaucoup mieux à la réalité. VAN TIEGHEM (V. TIEGH. Ann. Sc. Nat. ser. 9 1 379 (1905)) qualifie ce fruit de drupe ovoïde monosperme, opinion reprise par KEAY (KEAY Flora of West Tropical Africa ed. 2 1 2 299-300 (1958)) pour qui le fruit est ellipsoïde.
  2. MANGENOT (MANGENOT Bull. Inst. Fr. Afrique Noire 19 2 361-365 (1957)) a considéré Rhaptopetalum beguei Mangenot comme espèce vicariante régionale de R. coriaceum Oliv. Caractères foliaires et floraux confirment en apparence cette position mais l'ovaire de R. beguei est aplati et non globuleux comme celui de R. coriaceum; les fruits (« baie » pour R. beguei d'après MANGENOT, à cause de la tunique mucilagineuse entourant les graines) paraissent aussi assez différents (subglobuleux aplati, à péricarpe membraneux épais, se déchirant irrégulièrement et renfermant 4 loges monospermes pour R. beguei), quoique le fruit de R. coriaceum soit en fait mal connu (subdrupacé ellipsoïde, à péricarpe coriace, se déchirant irrégulièrement et renfermant 1 graine, ou plus?).
B
B. MANGENOT 1957: – Bull. Inst. Fr. Afrique Noire 19(2): 361-365

Distribution (General)

Rhaptopetalum coriaceum Oliv, est connue dans le sud-est du Nigeria, au Cameroun, à Macias Nguema (ex-Fernando Po) et au Gabon; rencontrée au Nigeria dans une crique littorale ainsi qu'au bord d'une rivière, elle a été retrouvée au Camerounprès d'Ebolowa, en forêt dense humide sempervirente, ainsi que sur les pentes du Petit mont Cameroun et, au Gabon, en condition analogue semble-t-il. Des observations plus nombreuses portant sur l'écologie (et le fruit) de cette espèce seraient désirables.C
C. R. LETOUZEY & F. WHITE: FLORE DU GABON, 24 CHRYSOBALANACÉES (avec compléments concernant des espèces camerounaises) & SCYTOPÉTALACÉES (avec complements concernant des especes camerounaises)