Celastraceae

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Celastraceae

Description

Arbustes souvent épineux, rarement arbres, souvent lianes inermes. Feuilles opposées ou alternes, simples et pétiolées, entières ou ± denticulées. Stipules sur le rameau, souvent très petites et ± caduques, parfois unies par deux entre certaines feuilles opposées, à un ou plusieurs denticules. Bois tantôt normal et cylindrique ( Pl. 3 , fig. 1-7 , p. 11 ), tantôt orné de sillons concentriques (certains Salaria, Pl. 1 , fig. 1 , et Pl. 2 , fig. 1-9, 11-18 ) ou rayonnants (Loeseneriella, Pl. 1 , fig. 2 , Pl. 2 , fig. 19-21 et Pl. 3 , fig. 8-16 ). Présence ou non d'une sorte de latex se présentant à la cassure de certains organes, sous forme de filaments de caoutchouc aisément observables à sec. Limbe foliaire penninerve. Pétiole canaliculé. Inflorescences élémentaires souvent en cymes; celles-ci sont souvent groupées en panicules terminales ou axillaires; parfois inflorescences uniflores axillaires; parfois des fascicules ou des glomérules pauci à multiflores quelquefois caulinaires. Bractées et bractéoles souvent petites, opposées ou alternes, parfois auriculées. Fleurs actinomorphes, rarement subactinomorphes, rotacées ou urcéolées, souvent petites, hermaphrodites, rarement unisexuées, à protandrie fréquente, vertes ou colorées, ± odorantes. Calice généralement lobé à (3)4-5 divisions imbriquées rarement valvaires, égales ou non. Corolle à (3)4-5(7) pétales imbriqués ou valvaires. Étamines (2)3-5 souvent alter-nipétales si le nombre en est égal à celui des pétales, ou alternicarpelles si le nombre est celui des carpelles; filets libres ou connés à la base (ex. Campylostemon), juxtaposés ou espacés à la base, souvent rubanés avec une anthère extrorse (Hippocrateoideae sauf Campylostemon et Tristemonanthus) ou introrse (Celastroideae). Anthère soit à 2 loges ± longitudinalement fendues soit obliques et ± confluentes jusqu'à ne s'ouvrir que par une seule fente transversale, soit à une seule loge (avec 4 locelles) s'ouvrant en deux lèvres simples transverses. Pollen ( Pl. 4 ) en monades dans le plus grand nombre de genres, ordinairement tricolporées avec des replis aperturaux et une exine souvent réticulée sur columelles; plus rarement des tétrades à éléments triporés ou tricolporés (Campylostemon) ou des polyades à éléments porés (Hippocrateà). Disque caractéristique de la famille, absent seulement chez les Carnpylostemoneae, intra, extra ou amphistaminal; il est variable, annulaire, simple ou lobé, échancré ou divisé (en trois croissants chez Apodostigma), en coussinet, bourrelet, tronc de cône ou cupule, soit entièrement nectarifère (disque proprement dit) soit zoné et accompagné d'un massif charnu ou androgynophore ± indépendant. Ovaire supère, enfoncé ou non dans le disque, à (2)3-5 loges (une seule loge fertile chez Pleurostylia). Placentation axile. Ovules 2-24 par loge, le plus souvent sur 2 rangs, souvent ascendants ou dressés. Style central souvent atténué, rarement nul, parfois fendu (en 3 chez Cathà). Stigmate ponctiforme aigu, tronqué ou lobulé, par exception à 3 stigmates séparés et sessiles (Apodostigma). Fruit supère, bacciforme (Salaria), ou capsulaire loculicide, rarement drupacé (Pleurostylia). Graine ni très petite, ni à testa très orné, rarement pubescente (Helictonema), albuminée (Celastreae) ou sans albumen (Hippocrateoideae), parfois ailée (Helictonemae, Hippocrateae, Carnpylostemoneae); parfois un brillant arille coloré (Celastreae). Embryon droit et court; cotylédons libres ou soudés. Germination hypogée ou épigée.A
A. N. HALLÉ 1986: FLORE DU GABON, 29 CELASTRACEAE HIPPOCRATEOIDEAE (avec compléments pour d'autres pays d'Afrique et Madagascar)

Taxonomy

Ni l'étude des pollens (ERDTMAN Pollen Morph. Pl. Tax. Angiosp. 105 (1952)VAN CAMPO & HALLÉ Bull. IFAN sér. A 21 3 807 (1959)LOBREAU Pollen et Spores 11 3 499 (1969)) ni les caractères anatomiques (METCALFE & CHALK Anat. Dicot. 1 387 (1950)) ou chimiotaxonomiques (HEGNAUER Fl. Malesiana 1 6 230 (1964)) n'ont pu justifier le maintien des Hippocratéacées comme famille distincte des Célastracées. Cette distinction longtemps acceptée se trouve formelle ment en contradiction avec la structure florale des Campylostemoneae, tribu charnière. N. ROBSON a suggéré que la série des Hippocratéacées à fruits secs pourrait dériver d'un groupe de Célastracées primitives différent de celui qui serait à l'origine des Salacieae. Cette hypothèse n'est pas suffisamment étayée pour scinder les anciennes Hippocratéacées et considérer nos présentes Hippocrateoideae comme une sous-famille artificielle.B
B. HEGNAUER 1964: 1(6): 230

Distribution (General)

55 genres et environ 850 espèces, les unes en régions tempérées (notamment Euonymus L., les fusains, avec 176 espèces), les autres plus nombreuses en régions tropicales: les plus gros genres étant Salaria (200 espèces) et Maytenus (225 espèces). (17 genres, 79 espèces au Gabon; complément 32 espèces)C
C. N. HALLÉ 1986: FLORE DU GABON, 29 CELASTRACEAE HIPPOCRATEOIDEAE (avec compléments pour d'autres pays d'Afrique et Madagascar)