Ficus

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Ficus

Description

Arbres ou arbustes terrestres ou semi-épiphytes (« étrangleurs »), parfois lianescents ou à racines lianescentes; racines aériennes pré sentes ou absentes. Feuilles disposées en spirales ou dans certains cas distiques, subopposées ou subverticillées. Limbe lisse ou scabre dessus, marge entière, (crénelée-) dentée à lobée; nervures secondaires pennées et brochidodromes, la paire basale souvent marquée; nervures tertiaires réticulées à très parallèles aux précédentes ou ± parallèles entre elles et en travers du champ internervuraire; à la face inférieure, soit plusieurs points glanduleux (cireux) à l'aisselle des nervures secondaires (ou des basales seulement), soit 1 (-2) à la base de la nervure médiane. Stipules tout ou semi-amplexicaules à bords libres ou soudés à la base, caduques ou persistantes. Inflorescences (sycones, figues) solitaires ou groupées par paires à l'aisselle des feuilles ou juste en dessous, ou encore portées par des sortes d'éperons ± développés, très loin des feuilles sur des branches plus âgées voire même sur le tronc; on rencontre parfois des inflorescences sur des branches aphylles ± ramifiées portées par les maîtresses-branches et/ou par le tronc. Les figues soient sessiles soient pédonculées, se présentent comme un réceptacle urcéolé avec 2 ou 3 bractées verticillées à la base («bractées basales») ou 1-5 bractées espacées vers le haut du pédoncule; dans la sect. Sycidium, la surface externe du « réceptacle » lui-même porte quelques bractées. L'ouverture apicale de la figue, l'ostiole, peut être circulaire et obstruée par 3 bractées visibles au moins, suivies de « bractées ostiolaires » s'emboîtant les unes dans les autres de plus en plus orientées vers le bas; l'ostiole peut aussi former 2 lèvres ou simplement une petite fente et dans ce cas, toutes les bractées ostiolaires sont descendantes et invisibles. Dans la cavité de la figue se trouvent habituellement des «bractées interflorales » et le plus souvent des fleurs staminées et des fleurs pistillées dont certaines produisent des graines (les fleurs à graines) et d'autres des galles où incubent les larves des guêpes de figue (agents pollini-sateurs): ce sont les fleurs à galles. Parfois (dans la sect. Sycidium) le réceptacle renferme soit des fleurs staminées accompagnées de fleurs à galles soit uniquement des fleurs à graines. Les fleurs staminées peuvent être groupées près de l'ostiole ou dispersées sur toute la surface interne du réceptacle; elles sont pédicellées ou sessiles avec 2-5 (-7) tépales libres ou ± soudés et 1, 2, ou 3 étamines. Les fleurs à graines et les fleurs à galles sont ± difficiles à distinguer les unes des autres: les fleurs à graines sont le plus souvent sessiles ou avec un pédicelle relati vement court alors que les fleurs à galles sont d'ordinaire plus longue ment pédicellées; le périanthe a 2-5 tépales libres ou ± soudés et le style de longueur variable est relativement développé chez les fleurs à graines; le stigmate, le plus souvent unique, parfois 2, est linéaire, sub-penicillé ou en forme de pore; lorsqu'il y en a deux, ils constituent sou vent un synstigmate. Les fruits, qui contiennent les graines, diffèrent beaucoup par la taille et la forme, des fruits à galles qui sont souvent stipités; les fruits à graines ont 1 ou 2 couleurs et dans ce cas la partie inférieure est brune (brun foncé) et la supérieure jaunâtre; la couche externe de celle-ci est (parfois ?) mucilagineuse. Le testa très fin contient un albumen, un petit embryon droit légèrement incurvé à cotylédons plats.A
A. C.C. BERG, M.E.E. HIJMAN & J.C.A. WEERDENBURG: FLORE DU GABON, 26 MORACÉES (incl. CECROPIACÉES)

Taxonomy

Ni le découpage systématique ni les affinités des espèces traitées dans le présent ouvrage n'ont fait l'objet d'une étude de détail: nous avons suivi les subdivisions proposées par CORNER (CORNER Gard. Bull. Singapore 17 368-485 (1960)).

Ce présent travail sur les Ficus a entraîné l' (les) auteur(s) bien au-delà de cette dition, d'une part à cause des problèmes taxonomiques rencontrés, et d'autre part pour éviter des modifications nomenclatu-rales trop importantes, étant donné que la révision du genre est envi sagée dans un proche avenir. Plusieurs problèmes taxonomiques ne peuvent être résolus de manière satisfaisante dans les limites nécessai rement restreintes de cette étude. Certaines solutions ont gêné la conscience du taxonomiste qu'il s'agisse de la réunion (par ex. F. thon-ningii, F. lutea, F. asperifolia) ou de la séparation d'espèces (par ex. F. kamerunensis séparé de F. thonningii, F. dicranostyla de F. variifolia): ces deux opérations ont été décidées avec plus de perplexité que de conviction. Bien des difficultés rencontrées sont dues à l'extrême varia bilité et par ailleurs à un manque manifeste de bonnes récoltes avec des informations suffisantes et appropriées sur les étiquettes.

On avait autrefois distingué beaucoup d'espèces et de variétés par des différences concernant l'indument des feuilles et des figues: avec indûment (dense) ou au contraire (presque) glabre. Dans bien des cas ces distinctions ne sont pas soutenables car la présence ou la densité de l'indument est souvent dépourvue de valeur taxonomique chez les Ficus; dans les régions sèches, les formes pubescentes sont plus fréquentes que dans les régions humides. Les descriptions sont le plus souvent fondées sur du matériel camerounais ou gabonais; celles des fleurs ont porté le plus souvent sur 1-3 figues ce qui ne donne pas une pleine idée de la variation de ces caractères.B
B. CORNER 1960: – Gard. Bull. Singapore 17: 368-485

Distribution (General)

Le genre Ficus comprend environ 700 espèces, la plupart tropicales. Sur environ 100 espèces en Afrique, près de 60 sont présentes au Cameroun et 40 au Gabon; cette différence considérable est avant tout due à l'absence des espèces de savanes dans ce pays mais aussi à son exploration botanique moins avancée. Quatre taxons infragénériques sont représentés au Gabon.C
C. C.C. BERG, M.E.E. HIJMAN & J.C.A. WEERDENBURG: FLORE DU GABON, 26 MORACÉES (incl. CECROPIACÉES)

Uses

Les figues sont consommées par des animaux très variés (singes, chauves-souris, oiseaux).D
D. C.C. BERG, M.E.E. HIJMAN & J.C.A. WEERDENBURG: FLORE DU GABON, 26 MORACÉES (incl. CECROPIACÉES)