Dicranolepis

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Dicranolepis

Description

Petits arbres (jusqu'à 5 m) ou arbustes, à tronc généralement bien individualise à la base, à rameaux insèrés à angle droit et demeurant horizontaux ou un peu dressés, toujours très fins à leur extrémité distale. Ecorce grisâtre. Jeunes rameaux pubescents. Feuilles alternes, souvent disposées sur un plan horizontal in vivo, simples et très entières, presque toujours très dissymétriques, très courtement pétiolées (pétiole de moins de 5 mm). Limbe souvent un peu coriace, parfois finement membraneux, presque toujours terminé apicalement par un appendice caudé oblique pouvant atteindre le tiers de la longueur de la feuille. La silhouette du limbe ( asymétrie et acumen ) est en général un caractère valable pour reconnaître une plante adulte, mais les feuilles des jeunes rameaux et des jeunes plants ne sont pas caractéristiques dans de nombreux cas. Limbe assez souvent légèrement discolore, la face supérieure étant d'un vert plus foncé. Nervure principale bien marquée sur les deux faces; nervures secondaires sub-parallèles, 6-20 de chaque côté, se terminant obliquement au bord du limbe, quelquefois anastomosées en une nervure marginale; réseau tertiaire assez peu marqué. Les marges du limbe sont souvent très légèrement épaissies, les faces peuvent être glabres ou pubescentes. Inflorescences axillaires, naissant à la base des feuilles des rameaux horizontaux. Fleurs solitaires, groupées par deux ou réunies en glomérules de 3-12 fleurs. Fleurs généralement dressées perpendiculairement au-dessus du plan des feuilles, plus rarement obliques ou pendantes, plus courtes que les feuilles ou parfois les égalant. Périgone très variable en dimensions, de 10 à 50 mm, les divisions (sépales et pétales) étant en général plus courtes que le tube. Tube et sépales presque toujours très pubescents grisâtres extérieurement, simplement hérissés ou glabres intérieurement, de couleur blanc ou paille. Sépales au nombre de 5. Pétales 5, insérés à la base des divisions du périgone, presque toujours profondément bifides, chacun des 10 lobes pouvant être cordé, lacinié ou entier, blanc nacré ou crme. 10 étamines insérées en deux rangs près de la gorge du tube, à filets très fins, parfois épaissis au niveau du connectif qui est assez large. Anthères exsertes ou incluses. Ovaire eourlement pédonculé, glabre, pubescent ou glanduleux, à une seule loge uni-ovulée; style fin; stigmate souvent très exserte, claviforme, discoïde ou globuleux, parfois variable. Ovaire muni à sa base d'effîgurations glandulaires ou discoïdes assez bien individualisées. Fruits sessiles ou légèrement pédicellés, drupacés, presque toujours subsphériques ou un peu allongés, rougeâtres, jaunâtres ou orangés; restes du tube du périgone, glabres, pruineux ou glanduleux, généralement coalescents avec les parois ovariennes (diaspore); péricarpe épais et coriace, parfois ligneux. Graines à albumen très réduit ou totalement absent, à tégument externe assez mince et souvent solidaire du péricarpe; cotylédons assez volumineux.A
A. G. J. H. AMSHOFF & G.-G. AYMONIN 1966: FLORE DU GABON, 11 MYRTACÉES et THYMÉLÉAGÉES

Taxonomy

Etudiée d'après le Dicranolepis Persei Cummins, l'architecture particulière des Dicranolepis adultes a été récemment interprétée (G. Mangenot, le. Pl. Afric. 153, 1965) comme résultant de la croissance d'un axe à géotropisme d'abord négatif, donnant la base orthotrope du tronc; l'axe principal se terminerait, après une courbure, en rameau plagiotrope (= horizontal); c'est un bourgeon latéral qui donnerait donc naissance à une nouvelle partie du tronc dressé, cette nouvelle partie se terminant elle-même en un deuxième rameau latéral horizontal, et ainsi de suite. Un Dicranolepis adulte serait donc typiquement d'une architecture sympodiale. Cependant, le changement de polarité s'accompagne d'un changement très net dans la disposition des feuilles sur leurs supports; il convient alors de remarquer que s'il y a développement sympodial pour le tronc orthotrope, chacun des rameaux plagiotropes paraît au contraire résulter de la croissance continue ou monopodiale d'un axe; il y aurait donc une modification fondamentale du développement à chaque niveau de courbure du sommet du tronc.B
B. G. J. H. AMSHOFF & G.-G. AYMONIN 1966: FLORE DU GABON, 11 MYRTACÉES et THYMÉLÉAGÉES

Distribution (General)

Genre uniquement africain et intertropical, réparti essentiellement entre les parallèles 10° N et 10° S, avec une plus grande richesse dans la région équatoriale Plus de 40 espèces furent décrites, mais certaines ne sont connues par aucun échantillon actuellement. Sur les vingt espèces environ individualisées avec certitude, 10 espèces au moins existent en Afrique équatoriale occidentale, dont 7 au moins au Gabon. Le genre est répandu depuis le nord de la Guinée jusqu'à Zanzibar, une seule espèce étant commune à la fois à l'ouest et à l'est africain.C
C. G. J. H. AMSHOFF & G.-G. AYMONIN 1966: FLORE DU GABON, 11 MYRTACÉES et THYMÉLÉAGÉES