Pandanus teuszii

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Pandanus teuszii

Description

Appareil végétatif et mâle inconnus. Drupes en forme de massue, longues de 3 cm env., larges de 1,3-1,5 cm env., épaisses de 0,9 cm env., 1-2-loculaires; apex tabuliforme; équateur (circonférence au niveau du plus grand diamètre transversal de la drupe) assez visible, aux environs de la base du mésocarpe supérieur; partie supra équatoriale env. 1/3 de la longueur de la drupe. Cellules hypodermiques piléales non lignifiées pour la plupart, les autres lignifies d'une seule couche de lignine distincte et dont certaines très longues (longues jusqu'à 195 μm) et parallèles à l'axe de la drupe. Mésocarpe supérieur assez pauvre en matières spongieuses à l'état sec, à base aux environs du plafond des loges séminales ou un peu au-dessous, à fibres axiales de bas en haut beaucoup plus épaisses que les fibres extra-axiales les plus épaisses, parfois dissociées en 3-4 fibrilles d'épaisseur inégale; mésocarpe inférieur assez pauvre en matières spongieuses à l'état sec, ses fibres les plus épaisses légèrement plus épaisses que les fibres extra-axiales les plus épaisses dans le mésocarpe supérieur. Endocarpe long de 1,5 cm env. sur l'axe des loges séminales, de 0,4-0,7 cm à la périphérie, non épaulé. Paroi supérieure des loges séminales très proéminente (atteignant le niveau médian du mésocarpe supérieur) et fortement épaissie sur leur axe, où elle mesure env. 3,2 mm en épaisseur. Loges séminales env. 0,8 x 0,4 cm, à centre clairement supramédian. Albumen brun foncé. Tubes germinatifs longs de 3,3 mm env. sous les loges séminales, entièrement libres des fibres sorties latéralement de la partie inférieure des loges séminales.A
A. K.-L. HUYNH, I. NORDAL, I. NORDAL & J.I. IVERSEN & J.-F. VILLIERS: FLORE DU GABON, 28 PANDANACEES, AMARYLLIDACEES, HYPOXIDACEES, FLAGELLARIACEES

Taxonomy

Il existe à Florence un échantillon de TEUSZ, récolté au Gabon et identifié comme étant Pandanus teuszii Warb. probablement par WARBURG. Il ne porte aucune autre indication de localité ou de date de récolte; il est toutefois probable, voire certain, qu'il provenait de la zone littorale, et non de l'arrière-pays, difficile d'accès à la fin du XIXe siècle où TEUSZ l'a récolté. Sur l'étiquette originale de Berlin figure le numéro « 71 », qui risque de faire croire qu'il s'agisse du 71e échantillon de TEUSZ. En réalité, c'est simplement la 71e espèce de la monographie de WARBURG dans « Das Pflanzenreich » (voir WARBURG, l.c.). Cet échantillon, selon toute vraisemblance, est un isotype, car les drupes qu'il porte correspondent bien à la description de l'espèce par WARBURG. Celles-ci furent au nombre de trois. La première était entière (c'est-à-dire non sciée) et gardait encore un grand fragment d'épicarpe (). La deuxième était entière aussi mais avait perdu tout son épicarpe. La troisième avait aussi perdu tout son épicarpe et avait été sciée en deux moitiés longitudinales; elles montraient deux loges séminales et la drupe était donc biloculaire. Comme aucune de ces moitiés de drupe n'a permis une observation satisfaisante de la coupe axiale de la drupe, les deux fibres axiales du mésocarpe supérieur y étant perdues, il se posa la nécessité de scier la deuxième drupe en deux moitiés longitudinales. Mais avant de le faire, les fibres périphériques de son mésocarpe supérieur ont été écartées à l'aide d'une paire de brucelles fines pour y repérer la position de la ou des fibres axiales afin de faire passer la lame de scie par la ou les loges séminales. Et, fait remarquable parmi les Pandanus ouest-africains à drupes 1-2-loculaires, les deux fibres axiales de cette drupe biloculaire se signalèrent immédiatement, étant de bas en haut beaucoup plus épaisses que les autres fibres de ce mésocarpe. La coupe obtenue () confirmait cette observation et révélait un caractère assez particulier de l'espèce: les «columelles» (= ensemble formé, dans le cas de cette espèce, par la fibre axiale et la partie apicale proéminente de l'endocarpe au-dessus de chaque loge) sont exceptionnellement épaisses, surtout à la base (comparer aux et , où les columelles peuvent être considérées comme représentant le cas général des espèces ouest-africaines à drupes 1-2-loculaires), et, par le fait aussi de leur faible longueur, prennent un aspect trapu qui permet de reconnaître facilement cette espèce.
Quant à la première drupe, où tout l'appareil stigmatique a été perdu, elle reste encore entière et aucune tentative ne fut faite d'écarter les fibres périphériques de son mésocarpe supérieur pour y compter les fibres axiales. Toutefois elle semble biloculaire aussi, ayant à peu près la même largeur et la même épaisseur que les deux autres drupes.B
B. K.-L. HUYNH, I. NORDAL, I. NORDAL & J.I. IVERSEN & J.-F. VILLIERS: FLORE DU GABON, 28 PANDANACEES, AMARYLLIDACEES, HYPOXIDACEES, FLAGELLARIACEES