Thunbergia

Primary tabs

Thunbergia

Description

Plantes grimpantes herbacées ou ligneuses ou arbrisseaux dressées; feuilles opposées, en général anguleuses ou hastées. Fleurs violettes ou pourpres ou bleues ou jaunes ou blanches, soit axillaires par 1-2, soit en grappes terminales, accompagnées à la base du pédicelle, de bractées foliacées, et pourvues sous le calice de 2 grandes bractéoles cohérentes, (au moins au début), qui enveloppent le calice et souvent aussi la corolle. Calice petit, annulaire, tronqué au bord ou 10-15 denté (souvent obscurément). Corolle à tube courbé ou oblique et ventru, souvent comprimé' élargi vers le haut, à limbe peu irrégulier, étalé, à 5 loges arrondis, tordus dans le bouton. 4 étamines didynames insérées vers la base du tube de la corolle. Filets libres épaissis à la base; anthères glabres ou poilues, à 2 loges parallèles égales ou un peu inégales, aciculaires ou éperonées à la base, rarement obtuses, déhiscentes en long par des fentes. Disque annulaire ou en coussin; ovaire charnu, à 2 ovules collatéraux par loge; style courbé au sommet et élargicynéiforme, en entonnoir ou plus ou moins bilobé. Capsule épaisse coriace atténuée brusquement en bec, loculicide, à 1-2 graines par loge. Graines globuleuses, ovales ou comprimées, à funicule court et épais mais sans excroissance distincte; hile latéral; albumen nul; cotylédons larges; radicule courte et arquée.A
A. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE

Distribution (General)

Tropiques et régions chaudes de l'Ancien Monde, surtout de l'Afrique. Quelques espèces ornementales ont été introduites et naturalisées en Amérique. Lindau (Bot. Jahrb. 17 Beibl. 41 31-43 (1893)) indique 66 espèces; un grand nombre fut décrit récemment par C. E. B. Bremekamp (1955) de l'Indonésie. Le nombre exact d'espèces est impossible à préciser ici, faute d'une révision monographique du genre. Le nombre de 150 indiqué par Melchior (in Engl. Syllab. ed. 12 2 458 (1964)) est sans doute trop élevé.B
B. 1964: ed. 12, 2: 458

Notes

La séparation spécifique de ces deux espèces est surtout basée sur des différences dans l'appareil végétatif (feuilles). Les caractères floraux sont, au point de vue taxinomique, sans grande valeur: ils ne sont ni très sûrs, ni très constants. La distinction de ces deux taxa au rang spécifique est donc fort douteuse. J.D. Hooker avait d'ailleurs remarqué, déjà en 1888: «. indeed, had the latter ( Thunbergia affinis S. Moore) not already been described and named as a different species, it is very probable that it would now appear in this work as a form of Thunbergia erecta. This is one of those cases in which expediency must go into the balance, and where it kicks the beam. » Cette convention dont J.D. Hooker parle était en faveur des horticulteurs, qui, dès l'introduction des plantes appelées Th. affinis dans les serres, les ont toujours distingué à un rang spécifique. R. Benoist, en discutant ces deux taxa, a souligné, en 1911 « qu'il existe des échantillons qui peuvent avec tout autant de raison être attribués à l'une ou l'autre espèce ».

Ceci n'est pas du tout surprenant d'après les faits déjà bien connus et exposés par J.D. Hooker. Une nouvelle conception taxinomique à ce sujet est pourtant impossible dans le cadre de la présente Flore du Gabon, étant donné que les Thunbergia d'Afrique n'ont pas encore fait l'objet d'une révision moderne et qu'il s'agit fort probablement dans le cas des Thunbergia erecta et affinis d'une espèce dite « agrégée» dont la délimitation n'exige pas seulement une étude taxinomique plus approfondie d'après les méthodes habituelles, mais encore des examens de culture et de génétique. Les deux taxa en question sont donc traités, dans cette Flore, comme deux espèces différentes. Il faut bien noter, pour mieux expliquer les difficultés taxinomiques de la délimitation de ces plantes, non encore résolue jusqu'à ce jour, que les plantes décrites de l'Afrique orientale sous le nom infraspécifique Thunbergia affinis var. pulvinata S. Moore sont vraiment bien distinctes de celles originalement décrites du Ghana sous le nom de Meyenia erecta Benth., tandis que les échantillons de cette dernière espèce (Thunbergia erecta) peuvent s'approcher tellement des plantes appelées Thunbergia affinis S. Moore var. affinis qu'une distinction devient une matière de considération personnelle, c'est-à-dire irrationnelle ou du moins arbitraire. De plus, on distingue, dans la littérature horticole, une « var. alba Hort. » et une « var. caerulea Hort. » de Thunbergia erecta (H. Hasselbring Bailey Cyclop. americ. hortic. 4 1800 (1902)) dont la position taxinomique n'a évidemment jamais été étudiée. Des exemplaires de Thunbergia erecta à fleurs blanches sont connus au moins dès 1878, date à laquelle R. J. Lynch parle, dans une étude sur la biologie florale de Meyenia erecta, des « purple or white flowers» de cette espèce (Journ. Linn. Soc. Bot. 17 147 (1878)).C
C. 1878: 17: 147