Stenandriopsis

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Stenandriopsis

Description

Plantes herbacées à inflorescences glabres, terminales, en forme d'épi; bractées dentées ou non sur les bords; bractéoles aussi longues que le calice ou plus courtes. Calice à cinq sépales lancéolées, libres, subégaux; le sépale postérieur est un peu plus large et long que les autres et n'a qu'une seule nervure médiane et une simple pointe aciculaire. Corolle blanche, lilas pâle ou violacée, à tube très long; limbe à cinq lobes subégaux et régulièrement étalés, étoilés. Quatre étamines didynames; anthères incluses, à une loge, hirsutes le long du connectif. Capsule comprimée, avec quatre graines près de la base déhiscente en deux valves; test des graines tuberculé ou verruculeux-papilleux.A
A. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE

Taxonomy

Le genre fut considéré par son auteur en 1906 comme monotypique. D'autres espèces malgaches ont été décrites en 1939 par R. Benoist, mais le genre ne comportait, jusqu'à la révision de cet auteur en 1943, aucune espèce du continent africain. A la suite de cette révision, le genre compta, en dehors de l'espèce type, sept autres espèces malgaches et deux espèces d'Afrique tropicale: St. guineensis (Nees) R. Benoist et St. afromontana (Mildbraed) R. Benoist, décrites antérieurement dans le genre Crossandra Salisb. — Une nouvelle révision des espèces de ces deux genres nous oblige à présenter les combinaisons taxinomiques suivantes en complément des espèces gabonaises traitées ci-dessous.

On connaît donc jusqu'à ce jour huit espèces malgaches et six espèces de l'Afrique tropicale (toutes citées ici) de ce genre qui est voisin du genre Crossandra Salisb.; il en diffère par les calices qui ont un sépale postérieur entier (bifide chez les Crossandra), les corolles blanches, lilas pâle ou violacées (rouge-vermillon, orange, ou jaunes chez les Crossandra), le limbe de la corolle étalé en forme d'étoile, les lobes subégaux bien séparés jusqu'à la gorge de la corolle, les deux lobes postérieurs un peu plus petits que les autres, dressés et un peu soudés entre eux à la base; le limbe est unilabié, avec une longue fente entre les deux lobes postérieurs; les cinq lobes sont soudés longitudinalement entre cux sur un tiers de leur longueur, et forment une espèce de lèvre inférieure chez les Crossandra; les inflorescences enfin sont absolument glabres dans toutes leurs parties (pubescentes dans toutes les espèces du genre Crossandra).

S. Moore, l'auteur du genre, a bien reconnu la position un peu aberrante des espèces malgaches et africaines décrites dans le genre Crossandra et rattachées en 1943 par R. Benoist au genre Stenandriopsis; mais S. Moore n'a pas eu la moindre intention de rattacher ces espèces à son genre Stenandriopsis. Un fait étonnant à ce sujet, est que la discussion suivante de S. Moore (Journ. Bot. 67 271 (1929)), n'ait pas été citée dans les travaux de R. Benoist: « It is usual for the calyx of Crossandra to have a posticous calyx (sic! il veut sans doute parler du segment du calice postérieur) traversed by 2 nerves and ending in 2 teeth. Several exceptions to this are known; in these cases the segment is similar to the others and like them is entire. The plant under notice (à savoir Crossandra Gossweileri S. Moore = Stenandriopsis gabonensis (R. Benoist) Heine) makes the eighth exception to this rule, the others being Crossandra Boivini and longipes (Madagascar), Warneckii (E. Tropical Africa) pinguior (S. Central Africa), Buntingii, elatior, and Talbotii (W. Africa). ». Il est très surprenant que S. Moore ne cite pas ici le Crossandra guineensis Nees, dont J. D. Hooker avait déjà noté (Bot. Mag. 104 t. 6346 (1878)) les « sepals quite entire ».

Auparavant, S. Moore après les descriptions de deux nouvelles espèces Crossandra Warneckei et Cr. pinguior, avait fait les remarques suivantes: « By an obvious oversight this (C. Warneckei; specimen Warnecke 230, d'Amani) has been distributed as C. guineensis Nees. The small bracts are peculiar and r emind one of the Madagascar genus Stenandriopsis, which, however, has different pollen, that of C. Warneckei being quite normal for Crossandra. Like the species just described (= Cr. pinguior S. Moore), this has an 1-nerved hinder segment of the calyx, a rare occurence in the genus. » (Journ. Bot. 51 215 (1913)). Le Crossandra longipes S. Moore est un Crossandra typique; il a été inclus dans la note de S. Moore citée ci-devant sans doute à cause d'une erreur. Le segment postérieur du calice, légèrement bifide à l'apex, est muni de 2 n ervures principales. Nous n'avons pas pu réviser les échantillons types des Crossandra Warneckei et pinguior S. Moore, espèces passées sous silence dans l'étude de R. Benoist, et nous nous abstenons ici d'un jugement taxinomique sur elles. Crossandra Boivini Lindau fut rattaché par R. Benoist au genre Stenandriopsis (St. Boivini (Lind.) R. Benoist, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. 2e sér. 15 235 (1943)); Cr. Buntingii S. Moore et Cr. Talbotii S. Moore sont transférés dans le présent travail au même genre; Cr. elatior S. Moore appartient à la synonymie de Stenandriopsis guineensis (Nees) R. Benoist (q. v.).B
B. 1943: – Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. 15: 235