Salacia mannii

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Salacia mannii

Description

Arbuste de 0,80-6 m de hauteur, parfois sarmenteux, ou liane de 3 à plus de 15 m (Bos 4178), dépourvus de caoutchouc. Entre-noeuds rugueux, à sec souvent brun roux avec des lenticelles blanchâtres. Feuilles opposées ou subopposées. Pétiole de 3-10 mm à bords du canal droits. Limbe discolore, à face supérieure rousse à gris olivacé à sec et terne ou uniformément mate, elliptique, de 8-23 x 2,5-9 cm; base aiguë ou arrondie; sommet acuminé; marge entière ou médiocrement crénelée. Nervures secondaires 5-8 paires; fin réseau non visible. Inflorescences en glomérules axillaires sessiles pauci- à pluriflores (environ 10 fleurs au plus). Pédicelle de (5)8-20(24) mm. Bouton subglobuleux, un peu épais à la base, de 2-3 mm de diamètre. Fleurs jaunes, jaunâtres, orangées ou plus rarement rougeâtres, à odeur parfois désagréable. Calice à sépales inégaux, les petits subdeltoïdes, larges de 0,9-1 mm, les plus grands semi-circulaires, larges de 1,3-2,5 mm, ± érigés ou étalés. Pétales rotacés au-dessus de la base, subonguiculés, de 2-5 x 1,3-5 mm, obovés ou oblongs, à base parfois remarquablement charnue avec un callus entier ou marqué d'un faible sillon longitudinal; parfois 2 petits callus réduits à nuls. Disque réduit, en cupule pentagonale, comprimé par les callus des pétales, de 0,9-1,5 mm de diamètre et 0,25-0,7 mm de hauteur, munis ou non d'un petit rebord horizontal. Étamines 3 de 0,6-1,2 mm, à anthère ellipsoïde de 0,4 mm, transversalement déhiscente, arquées exsertes. Style subpyramidal dépassant ± le disque et faiblement trilobulé à l'extrémité; 3 loges enfoncées au niveau des insertions pétalaires, contenant chacune soit 2 ovules, juxtaposés ou superposés, soit 3-4 ovules. Fruit ovoïde ou ellipsoïde, parfois un peu atténué aux extrémités, de 4-7 x 2,8-3,5 cm, contenant 2-6 graines de 10-22 mm, à cotylédons soudés jaunâtres. Exocarpe lisse ou presque, d'environ 1 mm d'épaisseur.A
A. N. HALLÉ 1986: FLORE DU GABON, 29 CELASTRACEAE HIPPOCRATEOIDEAE (avec compléments pour d'autres pays d'Afrique et Madagascar)

Taxonomy

On peut parfois distinguer sous l'appellation de forma soyauxii (Loes.) Hall, staté. nov. (réf. ci-dessus), les matériaux florifères dont les corolles dépassent 8 mm de diamètre. En fait la dimension des fleurs est très variable et ne paraît pas liée à des différences sexuelles malgré la remarque suivante de LE TESTU sur sa récolte n° 7600: « Il y a des fleurs de deux sortes, les unes à grande corolle paraissant 6, les autres à corolle plus étroite, verdâtres, ayant certainement un ovaire, mais des étamines peut être rudimentaires, Lastoursville, 4.11.1929».

Cette espèce aux caractères floraux extrêmement variables, apparaît comme très voisine du S. kivuensis Wilczek (Zaïre et Kivu): ce dernier diffère par ses anthères plus réniformes, par ses ovules au nombre de 4-6 par loge, et par ses bases pétalaires toujours dépourvues de callus. Avec ces caractères on peut penser qu'il s'agit peut-être seulement d'une sous-espèce du S. mannii. On peut aussi rapprocher le S. rufescens Hook. f., à anthères réniformes, à 4 ovules par loge, à absence de callus, mais surtout à disque en coussin annulaire; cette espèce, difficile à situer taxonomiquement, n'est connue que par le type, de Sierra Leone: Rositer ex Vogel SM. (K!).B
B. N. HALLÉ 1986: FLORE DU GABON, 29 CELASTRACEAE HIPPOCRATEOIDEAE (avec compléments pour d'autres pays d'Afrique et Madagascar)

Distribution (General)

Nigeria (Brenan 8426), Fernando Po, Cameroun, Muni (Tessmann 960, K!, 985, K!), Gabon, Congo (Bouquet & Sita 2501, fl. de 5,5 mm de diam.) et Zaïre.C
C. N. HALLÉ 1986: FLORE DU GABON, 29 CELASTRACEAE HIPPOCRATEOIDEAE (avec compléments pour d'autres pays d'Afrique et Madagascar)

Notes

— Le matériel complémentaire est à paraître dans la Flore du Cameroun.D
D. N. HALLÉ 1986: FLORE DU GABON, 29 CELASTRACEAE HIPPOCRATEOIDEAE (avec compléments pour d'autres pays d'Afrique et Madagascar)