Brillantaisia verruculosa

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Brillantaisia verruculosa

Description

Plante suffrutescente, robuste, ± glabrescente, de 1,5-2 m de hauteur, à tiges quadrangulaires. Pétioles de 3-9 cm ailés. Limbe des feuilles ovale, acuminé, de 10-14 x 4-7 cm, arrondi ou aigu à la base, subentier et légèrement ondulé sur les bords, décurrent dans le pétiole ailé; indument assez variable; environ 13 paires de nervures latérales. Inflorescences de 10-1 5 cm de long, faiblement poilues, en épis interrompus ou non vers la base; bractées rhomboïdales, de 11 x 7 mm légèrement ciliées; bractéoles elliptiques. Fleurs 1-2 dans des fascicules axillaires assez contractés, subsessiles. Calice de 1,1-2,5 cm, accrescent après la floraison, cilié: poils de longueur assez variable, glanduleux le segment postérieur est 1-3 mm plus long que les autres, et plus large. Corolles blanches; tube de la corolle de 10 mm. Lèvre antérieure de 13 x 8 mm, ses trois lobes d'environ 2 x 2 mm, avec à l'extérieur quelques poils multicellulaires; lèvre postérieure de 14-16 x 6-7 mm, avec deux dents de 2 x 1,5 mm. Étamines insérées un peu au-dessous de la gorge; une ligne de pubescence de la face inférieure du filet descend sur la nervure saillante qui se prolonge dans le tube de la corolle: cette ligne est formée de poils subulés, dressés-ascendants et arrangés en forme de longue brosse; elle présente à son extrémité supérieure une petite dent saillante (absente chez les espèces malgaches et d'Afrique orientale). Filets de 12 mm de long; loges de 3,5 mm de long, glabres, légèrement courbées et un peu écartées à la base de l'anthère; staminodes dressés, avec un tout petit élargissement à la place de l'anthère, de 3-5 mm de long (nettement plus longs et avec des anthères rudimentaires chez les taxa malgaches et d'Afrique orientale). Disque de 0,7 mm; ovaire de 3 mm de haut; style de 25 mm de long, subpubescent. Fruit glabre, de 2 cm de long, à environ 10 graines. Graine de 2 x 2 mm, à test brun fonçé, à pubescence dense et fine.A
A. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE

Distribution (General)

Guinée, Fernando-Po, Cameroun, Gabon, Congo.B
B. H. HEINE 1966: FLORE DU GABON, 13 ACANTHACEAE

Notes

Cette espèce fut décrite du Cameroun d'après une seule récolte (Zenker et Staudt 166). R. Benoist, dans sa « Contribution à la flore des Acanthacées de l'Afrique française », la signale également du Cameroun, mais sans citer de spécimen (donc, de toute évidence, d'après la littérature). Dans la même publication, il rattache une plante de Guinée (Chevalier 20607, Timbikounda) à l'espèce malgache B. madagascariensis. Cette dernière identification fut répétée en 1920 par A. Chevalier puis par Hutchinson et Dalziel dans la Flora of West Tropical Africa (éd. 1, 1931). Benoist, en 1913, n'avait pas vu ce specimen authentique de B. verruculosa, et il distingue cette espèce d'après Burkill (I.c., 1899). En réalité le spécimen Chevalier 20607, ainsi que d'autres matériaux récoltés depuis en Afrique occidentale, se trouvent être conspécifiques de B. verruculosa; l'identifidation de ces plantes comme B. madagascariensis obscurcissait la séparation spécifique des deux taxa; et, de ce fait, le premier binôme fut donné comme synonyme du second dans la Flora of West Tropical Africa (éd. 2, l.c., 1963). Il s'agit en réalité de deux espèces bien distinctes. Outre la couleur des corolles (blanches chez B. verruculosa, violettes chez B. madagascariensis), il y a des caractères de pubescence (très forte chez B. madagascariensis, faible ou presque nulle dans les parties végétatives chez B. verruculosa), de dimensions de l'appareil reproducteur et de toute l'inflorescence (nettement plus petites chez B. verruculosa que chez B. madagascariensis) ainsi que les caractères indiqués ci-dessus qui permettent au premier abord de distinguer ces deux espèces. Il est fort probable que le taxon appelé jusqu'à présent B. madagascariensis en Afrique orientale (originalement décrit sous le binôme B. spicata Lindau, de l'Usambara, rattaché par Burkill en 1899 à B. madagascariensis) représente, en vérité, un troisième taxon. Cette question devra être étudiée par un futur monographe, d'autant plus que les différences entre ces deux taxa pourraient ne mériter qu'une séparation à un rang infraspécifique. Lindau avait pourtant distingué (Natürliche Pflanzenfamilien IV 3B 296 (1895)) les trois espèces B. madagascariensis, B. spicata, et B. verruculosa, comme constituant sa sect. II. Stenanthium du genre Brillantaisia; toutes les autres espèces du genre forment sa sect. I. Euryanthium, qui deviendrait, d'après les règles actuelles de nomenclature, la sect. Brillantaisia.C
C. 1895: IV(3B): 296