Dialium

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Dialium

Description

Arbres. Feuilles imparipennées; 3 — 21 folioles généralement alternes, parfois subopposées, rarement opposées; souvent à réticulum dense de nervilles et veinules. Inflorescences en panicules terminales, parfois axillaires, souvent densément fleuries. Boutons pyramidaux, généralement pubescents, ou ellipsoïdes. Fleurs généralement zygomorphes. Sépales 5 (-6) subégaux, imbriqués. Pétales o, ou i (-3), rarement 5, très petits, caducs, insérés ou I bord d'un disque relativement grand et pubescent. Ètamines généralement 2, rarement 5, exceptionnellement Io (D. Schlechteri Harms de l'Afrique orientale); anthères basifixes, déhiscentes par fentes longitudinales s'ouvrant par le sommet. Ovaire sessile ou courtement stipité, 2-ovulé. Fruits subglobuleux, ellipsoïdes ou discoïdes, indéhiscents, de petites dimensions. Éxocarpe dur, mince, généralement velouté brun noir, rarement lisse et glabre. Mésocarpe pulpeux blanchâtre, enfermant une (-2) graine comprimée.A
A. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE

Morphology

Les Dialium sont très faciles à reconnaître par leurs grappes de petits fruits plats ou globuleux, généralement veloutés noirs, et aussi par leurs petites fleurs, à la structure typique où les étamines et les très petites pétales (quand ils sont présents) sont insérés sur le bord du disque. Au centre se trouve l'ovaire velu avec son style recourbé vers les étamines.

Les espèces se séparent malaisément par les fleurs et les fruits. Les distinctions par les feuilles sont parfois peu précises. Le nombre des folioles est un critère assez fidèle. La densité du reticulum donne de bons caractères. Celui-ci est parfois finement maillé et saillant, souvent sur les 2 faces. Parfois au contraire il est plutôt lâche. Mais il y a des cas intermédiaires difficiles. Ces caractères imprécis de spécification, et une insuffisance de documentation, rendent la classification des espèces très délicate. Celle que nous proposons, assez différente de celle de Pellegrin pour le Gabon et le Cameroun, ou de celle de Steyaert pour le Congo, n'est pas exempte d'incertitudes.

Les Dialium sont des arbres de taille généralement moyenne. L'écorce entaillée exsude généralement un liquide poisseux, rougeâtre. C'est un bon caractère pratique. Le bois est très dur, de couleur brun foncé, d'une odeur désagréable à l'état frais; il est remarquable par la structure étagée des rayons et par le réseau dense des lignes circum-médulaires. Ce sont souvent des espèces du bord des eaux.B
B. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE

Distribution (General)

Le D. guineense le mieux connu, très répandu en Afrique occidentale, surtout au bord des fleuves mais aussi en forêt et même en savane, atteint le nord Cameroun et l'Oubangui mais non le Gabon. Il lui succède dans la forêt équatoriale plusieurs espèces voisines, comme lui à réticulum dense et saillant. Deux spécimens récoltés dans l'Adamaoua (ex. Cameroun britannique), Hepper 1465 et Latilo, Daramoka 34415 semblent pouvoir être attribuées au D. guineense.
D. Dinklagei est également une espèce très répandue de la Guinée au Congo.
La forêt dense humide équatoriale est la plus riche en espèces de Dialium. Nous avons retenu pour le Gabon et le Cameroun 11 espèces. D'autres sont signalées au Congo et en Afrique orientale. La très curieuse espèce des savanes au sud de l'équateur (bas Congo, plateaux Batékés, Katanga, Zambie) D. Englerianum, n'existe ni au Gabon ni au Cameroun.
Dans l'ensemble du genre on dénombre ± 35 espèces, la plupart africaines. Le genre est pantropical avec un petit nombre d'espèces en Amérique (une) et en Indo-Malaisie (cinq).C
C. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE

Uses

La pulpe acidulée-sucrée du fruit est parfois comestible et recherchée par les animaux.D
D. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE