Didelotia

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Didelotia

Description

Feuilles unifoliolées, unijuguées ou multijuguées. Stipules soudées en une lame intrapétiolaire bifide, dont la base persiste sous forme d'une écaille charnue. Panicules allongées, pendantes, portant de courtes ou très courtes ramifications. Deux bractéoles valvaires, enveloppant les boutons. Réceptacle cupuliforme très court, charnu, sur les bords duquel s'insèrent des sépales minuscules, parfois presque invisibles, 5 pétales blancs filiformes, parfois réduits à de petites pointes subulées ou même nuls, 5 étamines fertiles, plus longues que les pétales. Parfois des staminodes sur le disque intrasta-minal. Ovaire subsessile. Gousses en 2 valves ligneuses, s'enroulant sur elles-mêmes après déhiscence, marquées de 1-2 nervures longitudinales parfois peu nettes.A
A. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE. – PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU GABON ET SOUS LA DIRECTION DE A. AUBRÉVILLE MEMBRE DE L'INSTITUT PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

Morphology

La réduction des pièces du périanthe est un caractère très typique au genre. Elle est quasi totale chez D.Letouzeyi où l'on ne distingue plus ni sépale, ni pétale. Les fleurs du Toubaouate brevipaniculata sont du type Didelotia, mais la réduction des pétales n'est pas aussi poussée, si les 5 pétales sont toujours filiformes ils sont aussi longs ou presque que les étamines. Léonard et Oldeman ont mis en synonymie Toubaouate avec Didelotia, en raison de la structure commune des fleurs et des fruits semblables. Cependant il m'a semblé préférable de maintenir la séparation. Toutes les espèces de Didelotia ont en commun les panicules racémiformes très allongées et pendantes, et des stipules soudées formant une lame intrapétiolaire dont la base est nettement persistante. Ce sont des caractères d'identification pratiques et commodes. Chez Toubaouate brevipaniculata les stipules soudées forment une lame intrapétiolaire large, qui est entièrement caduque et qui laisse une cicatrice intrapétiolaire qui s'étend longuement et très visiblement de part et d'autre sur le rameau. En outre les inflorescences sont paniculées et non pendantes. Enfin les jeunes rameaux s'étirent à partir de gros boutons écailleux, dont les écailles très serrées et très caduques laissent à la base du nouveau rameau un anneau de cicatrices annulaires très rapprochées et très caractéristiques.B
B. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE. – PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU GABON ET SOUS LA DIRECTION DE A. AUBRÉVILLE MEMBRE DE L'INSTITUT PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

Taxonomy

D. Morelii est très incomplètement connu. Il est vraisemblable qu'une autre espèce gabonaise s'ajoutera encore à celles-ci, lorsqu'elle sera mieux connue. En effet le n° 2010 de Saint-Aubin étudié par Oldeman (Blumea 12,2: 213 et fig. 5) qu'il avait rapporté avec doute au Toubaouate brevipaniculata, est pour nous une espèce de Didelotia reconnaissable notamment à ses stipules intrapétiolaires persistantes, mais n'est pas Toubaouate (Didelotia) brevipaniculata dont elle ne présente pas non plus les anneaux cicatriciels rapprochés à la base des rameaux. Le rapprochement fait aussi par Oldeman avec un n° 26679 Chevalier (Fleury) est probablement acceptable, mais ce n° correspond à un spécimen stérile dont le nom qui a été cité par Chevalier, Brachystegia Fleuryana, n'a été accompagné d'aucune diagnose valable. Tant qu'un nouveau matériel ne sera pas recueilli, il sera difficile de décider en toute certitude.

De Saint-Aubin a également décrit dans « Forêt du Gabon » p. 88 un Didelotia sp. (n° 2103) spécimen stérile du haut Obangué, espèce rare, connue seulement par ce seul échantillon. L'appartenance au genre Didelotia est présumée par l'existence de lames intrapétiolaires qui le caractérisent. Feuilles 6-8 juguées. Folioles oblongues arrondies aux 2 extrémités, mesurant jusqu'à 3 X 1,3 cm Arbres de forêt dense dépassant 1 m de diamètre (de Saint-Aubin).

Toubaouate brevipaniculata et Didelotia Letouzeyi sont aux extrémités opposées d'une chaine phylogénétique, dont les chaînons doivent être rattachés à cette seconde espèce, mais dont la première nous semble du point de vue phylogénétique, pouvoir être distinguée génériquemnt de Didelotia.C
C. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE. – PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU GABON ET SOUS LA DIRECTION DE A. AUBRÉVILLE MEMBRE DE L'INSTITUT PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

Distribution (General)

Les espèces de Didelotia se disséminent depuis la Sierra-Leone jusqu'au Congo. Dans le domaine chorologique qui s'étend de ce pays au Ghana, on compte 3 espèces. D. Afzelii, D. Engleri, D. idae. Du sud de la Nigéria au Congo apparaissent 5 autres espèces dont 2 endémiques gabonaises, auxquelles il faudra peut être lorsqu'elles seront mieux connues ajouter 2 autres espèces. Fait curieux, dans la forêt congolaise une seule espèce a été signalée jusqu'à présent (F.C.B.).GabonD
D. A. AUBRÉVILLE 1968: FLORE DU GABON, 15 LÉGUMINEUSES — CAESALPINIOIDEAE. – PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU GABON ET SOUS LA DIRECTION DE A. AUBRÉVILLE MEMBRE DE L'INSTITUT PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE